Le Pape au Kazakhstan : « Religions pour construire la Paix dans le Monde et la Compréhension. »


Dans son discours au 7 ième Congrés des Leaders du Monde et des Religions Traditionnelles au Nur – Sultan, Kazakhstan, le Pape François a souligné comment les religions ont besoin de grandir en amitié afin de répondre à la soif de paix dans le monde et à l’infini qui habite dans le cœur de chacun de nous.


Le premier évènement majeur dans le programme du pape s’est tenu mercredi matin dans la capitale du pays de Nur-Sultan quand il s’est adressé aux participants du 7 ième Congrés des Leaders du Monde et des Religions Traditionnelles.

La rencontre de deux jours, qui a lieu tous les trois ans a rassemblé ensemble des leaders religieux de tout le monde pour fixer ce temps sur comment les leaders religieux peuvent encourager le développement spirituel et social dans ce monde après la pandémie. Plus de 100 délégations de 50 pays suivent le Congrès, constitués de représentants religieux, culturels, civils, gouvernementaux et non gouvernementaux.

Le pape François a voyagé au Kazakhstan pour participer personnellement à cette rencontre, répondant à l’invitation du Président de la nation, Kassym- Jomart Tokayev.

Dans son discours au Congrès, le Pape a commencé en s’adressant à chacun comme « frères et sœurs »… au nom de la fraternité qui nous unit comme enfants du même Ciel. » Il a noté que « avant le mystère de l’infini qui nous transcende et nous attire, les religions nous rappellent que nous sommes des créatures… non omnipotentes… voyageant vers le même but du ciel. »

Cette nature partagée crée alors naturellement « une obligation commune, une fraternité authentique, » a dit le Pape rappelant comment la nation d’Asie Centrale du Kazakhstan à travers l’histoire a été une terre de rencontre entraînant des idées, des croyances, et du commerce sur l’ancienne route de la soie.

Il a exprimé des espoirs pour que la rencontre des religions soit toujours basée sur des relations humaines marquées par le « respect, le dialogue sincère, le respect pour la dignité inviolable de chaque être humain, et une mutuelle coopération. »

Il a cité tout au long de son discours le pète le plus renommé du Kazakhstan et le père de sa littérature moderne, Abai (1845-1904), dont les écrits reflètent une dévotion religieuse profonde et « l’âme noble de ce peuple. »Il a rappelé comment Abai adressait souvent des questions ultimes sur la vie et la signification pour cultiver une spiritualité, et le citant, le Pape a dit que cela garde « l’âme noble et l’esprit clair » compte sur un peuple de foi pour être « des exemples d’âme vivante et d’esprit clair » pour méditer « une religiosité authentique ».

Le Pape a rappelé que le fondamentalisme « souille et corrompt chaque croyance » et que nous devons avoir « des cœurs ouverts et pleins de compassion ».

« La poursuite de la transcendance et la valeur sacrée de la fraternité peut inspirer et illuminer les décisions qui ont besoin d’être prises parmi les crises géopolitiques, sociales, économiques, écologiques, mais fondamentalement spirituelles que de nombreuses institutions modernes, incluant les démocraties, expérimentent actuellement, au détriment de la sécurité et de la concorde parmi les peuples. Nous avons besoin de religion, afin de répondre à la soif de la paix dans le monde et à la soif d’infini qui habite dans le cœur de chaque homme et femme. »

Le Pape François a noté l’importance de la liberté religieuse comme « une condition essentielle pour le développement humain et intégral ». Crée libre, chaque personne « a le droit de rendre un témoignage public à sa croyance, la proposant sans jamais l’imposer,  « à travers le prosélytisme ou l’endoctrinement.

Réfléchissant sur le thème de ce congrès pour voir comment offrir une aide spirituelle et sociale dans un monde après la pandémie, le pape s’est fixé sur quatre défis auxquels nous devons faire face et sur ce chemin particulier il a recommandé vivement aux religions de travailler ensemble vers une plus grande unité de but.

La pandémie du Covid 19 a mis chacun « dans le même bateau », a observé le pape, ajoutant combien cela dévoilait notre vulnérabilité et notre besoin d’aide.

Il a fait l’éloge « du sens puissant de solidarité » qui résultait de la pandémie mais il a averti que nous ne devions pas le dilapider. Ici il a dit que les religions sont « appelées à être présentes sur tous les fronts, comme promoteurs de l’unité au milieu des graves défis qui risquent de diviser notre famille humaine encore davantage. » C’est à nous, qui croyons en Dieu, d’aider nos frères et sœurs maintenant à ne pas oublier notre vulnérabilité… En un mot, le sens de la vulnérabilité partagée qui a émergé pendant la pandémie devrait nous motiver à aller de l’avant, pas comme nous le faisions avant, mais maintenant avec une plus grande humilité et prévoyance. »

Le Pape a ajouté alors que les croyants sont  « appelés à prendre soin » de l’humanité et de devenir « des artisans de communion, des témoins d’une coopération qui transcende les limites de notre communauté, avec des liens éthiques, nationaux et religieux. » Il a dit que nous commençons à écouter les pauvres, les abandonnés, les faibles « qui souffrent en silence et dans un mépris général. »

« Ce que je propose ce n’est pas seulement un chemin avec plus d’attention et plus de solidarité, mais aussi un chemin de guérison pour nos sociétés. La pauvreté est précisément ce qui permet le développement des épidémies et des autres grands maux qui fleurissent sur le terrain de la pauvreté et de l’inégalité. »

Bien que discuté par les leaders religieux spécialement pendant les dernières décades, le fléau de la guerre et de la confrontation tourmente encore le monde, a-t-il observé. Cela exige un « bond en avant »par les grandes religions pour s’unir activement et s’engager à faire la paix, a dit le Pape, si les gens de notre époque sont inspirés à s’engager dans un dialogue respectueux et responsable.

« Dieu est paix. Il nous guide toujours sur un chemin de paix, jamais sur celui de la guerre. Engageons-nous donc, toujours davantage, à insister sur le besoin de résoudre les conflits, non par la puissance avec des armes et des menaces mais par les seuls moyens bénis par le ciel et dignes de l’homme : rencontre, dialogue et négociations patientes qui nous font progresser surtout quand ils prennent en considération les jeunes et les générations futures… Je vous supplie d’investir, en cela : pas dans les armes, mais en éducation. »

Le troisième défi auquel nous devons faire face est « l’acceptation fraternelle » a expliqué le Pape, notant comment chaque jour « des enfants nés et à naître, des migrants et des personnes âgées, sont mis de côté… pourtant chaque personne humaine est sacrée. »

C’est spécialement la tâche des religions de le rappeler au monde a dit le Pape, rappelant l’exode massif de population aujourd’hui causé par la guerre, la pauvreté et le changement de climat. Il a dit, « C’est notre devoir d’être attentif à ce que le Créateur, qui est attentif à chacune de Ses créatures, nous exhorte à regardes les autres comme Il le fait, et en eux à voir la figure d’un frère ou d’une sœur. »

« Redécouvrons l’art de l’hospitalité, de l’accord, de la compassion. Et laissons nous apprendre à être remplis de honte : oui, pour faire l’expérience d’une saine honte née de la compassion pour ceux qui souffrent, de sympathie et de souci pour leur condition et leur sort que nous partageons avec eux. C’est le chemin de la compassion, qui nous rend des êtres humains meilleurs et de meilleurs croyants. »

Le défi final auquel nous faisons face est le « soin pour notre maison commune, » pour que nous protégions l’environnement naturel des dégâts que nous causons par la pollution, l’exploitation et la destruction.

Il a noté « combien la mentalité de l’exploitation » détruit notre maison commune et nous mène à une éclipse de la vision respectueuse et religieuse du monde voulue par le Créateur. »

En conclusion le Pape François a encouragé chacun « à aller de l’avant ensemble, pour que le voyage des religions puisse être marqué fortement par l’amitié. »

« Puisse le Tout Puissant … nous permettre de cultiver des amitiés ouvertes et fraternelles à travers un dialogue fréquent et une sincérité d’intention. Puissions-nous ne jamais rechercher des formes artificielles de syncrétisme, mais maintenir nos propres identités, ouvertes au courage de l’autre et à la rencontre fraternelle. Seulement sur ce chemin, en ces temps sombres dans lesquels nous vivons, nous serons capables de rayonner la lumière de notre Créateur. »



Support Us Contact Us Vatican News in Hebrew Mass in Hebrew Child Safeguarding Policy


© 2020 Saint James Vicariate for Hebrew Speaking Catholics in Israel