Cardinal Czerny : Edith Stein, une Femme de Vérité et d’Amour


Ce 9 août était le 80ième anniversaire de la mort d’Edith Stein, Sœur Thérèse Bénédicte de la Croix, qui a été tuée à Auschwitz en 1942. Dans son homélie lors de la Sainte Messe au Monastère Carmélite à Auschwitz, le Cardinal Michael Czerny SJ, Préfet du Dicastère pour la Promotion du Développement Humain Intégral, réfléchit à son histoire remarquable.

Par Vatican News :


Dans son homélie lors de la Sainte Messe au Monastère Carmélite à Auschwitz, le Cardinal Michael Czerny a dressé un parallèle entre ses propres origines familiales et celles d’Edith Stein, expliquant que, compte tenu de ces circonstances, il était très honoré et profondément ému de célébrer le 80ième anniversaire de la « naissance de cette sainte au ciel. »


« Avec Edith Stein, je partage des origines Juives, la Foi Catholique, une vocation à la vie religieuse, et plusieurs coïncidences avec ma grand-mère maternelle, Anna Hayek née Löw (1893-1945). Elles avaient à peu près le même âge et elles ont eu la même fin, » a-t-il dit.


Le cardinal a noté que cet anniversaire arrive « dans les circonstances spéciales de cette année qui nous invitent et nous poussent à faire mémoire »


Il faisait référence à la guerre en Ukraine et « aux trop nombreuses guerres s’éternisant dans différentes régions du monde. »


« La souffrance imposée aux populations Ukrainiennes et Russes, les toujours plus nombreux réfugiés et victimes, nous obligent à nous rappeler l’Holocauste. L’Holocauste doit nous aider à remettre sérieusement en question le chemin pris par l’humanité depuis la fin de la 2ème Guerre Mondiale, près de 80 ans après, » a-t-il dit. »


Pour cette raison, « le Cardinal a ajouté, citant le Psaume 118, « afin de scruter le passé, afin que nous comprenions mieux le présent et que nous nous engagions pour le futur, nous avons besoin de l’éclairer avec la Parole de Dieu, une lampe pour nos pas et une lumière pour notre route. »


Pendant son homélie, le Préfet du Dicastère pour la Promotion Intégrale du Développement Humain a décrit Edith Stein comme une femme dont la recherche de la vérité a caractérisé toute son existence.


« Edith Stein démontre comment une vie passée à aimer peut être un lent chemin d’ouverture, et de transformation en le Fils fait Homme. La belle expression de Veritatis Splendor (Splendeur de la Vérité) peut être appliquée à son pèlerinage, comme femme, philosophe, pédagogue, contemplative, et Sainte. »


Elle était une femme, a-t-il dit, qui a compris que « Dieu est toujours « au-delà » : au-delà de tous les raisonnements, au-delà de tous les phénomènes, au-delà de toute activité humaine. »


Après son baptême en 1922, Edith Stein a joint l’enseignement à l’étude et à l’écriture. Ces années, a noté le Cardinal Czerny, l’ont menée à rechercher un équilibre harmonieux entre la foi et la philosophie, et cela s’est épanoui dans le sens d’une mission pour sa vocation d’enseignante : conduire ses étudiants à la vérité. Pas seulement une vérité théorique, mais aussi absolue, et une vérité vivante : Dieu. »


Le Cardinal a aussi rappelé les lettres de la Sainte au Pape Pie XI, âgé, « le pressant de rompre son silence et de s’exprimer contre toutes les formes d’antisémitisme. »


Dans l’après-midi du 2 octobre 1942, deux agents de la Gestapo ont frappé à la porte du monastère Carmélite à Echt pour arrêter Edith Stein, aussi connue comme Sœur Thérèse Bénédicte, ainsi que sa sœur Rosa. Son destin a été scellé quand elle a été emmenée au camp de triage de Westerbork dans le nord de la Hollande, puis déportée avec beaucoup d’autres au camp d’extermination de Auschwitz- Birkenau.


Le 9 août, Sœur Thérèse Bénédicte de la Croix est morte dans les chambres à gaz du camp.


Le cardinal Czerny a décrit comment « elle a franchi le seuil et rencontré l’Epoux face à face, réalisant le pacte nuptial avec le Christ crucifié pour lequel, comme une vierge sage gardant l’huile de l’amour pour Dieu, elle s’était préparée elle-même. »


Se rappelant les expériences de sa propre famille, le cardinal a parlé de sa propre grand-mère Anna et comment leurs deux vies sont arrivées à une fin semblable. « Ainsi Auschwitz relie le témoignage et les reliques de Sœur Thérèse Bénédicte de la Croix avec l’histoire de ma grand-mère et de son âme, où ses restes peuvent se trouver. Pour moi, c’est très émouvant de célébrer le 80ième anniversaire d’Edith Stein, et en même temps et au même lieu, le 77ième d’Anna Low, pour pleurer ma grand-mère et l’honorer, pour penser à elle, réunie avec toute notre famille et aussi avec Sœur Thérèse Bénédicte. »


En concluant son homélie, le Cardinal Czerny a mentionné ensemble Edith et Anna, avec les 6 autres millions, que nous pleurons et qui ne seront jamais oubliés.


« Par leur intercession, nous prions pour la paix en Ukraine et à travers le monde, « Jamais plus l’un contre l’autre, jamais, jamais plus !... Et puisse ceux dont les histoires personnelles et familiales sont en même temps Juives et Chrétiennes, contribuer au dialogue nécessaire entre nos religions, de manière à vivre comme fratelli tutti, tous enfants d’un même père, dans notre maison commune. »

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