Le Pape François à la messe au Bahrein : Aimer toujours et aimer chacun

Le pape François a commencé sa 3^ème journée au Bahrein par la célébration de la Sainte Messe au stade national. Dans son homélie, le Saint Père a rappelé à tous ceux qui étaient réunis, les paroles du prophète Isaïe au sujet du Messie que Dieu ressuscitera : « Son pouvoir grandira continuellement, et là il y aura une paix sans fin. »

Il a dit, bien que cela semble être contradictoire, que, « nous remarquons souvent que, plus le pouvoir est recherché et la paix menacée », c’est alors que le prophète annonce cette extraordinaire nouvelle, « le Messie qui vient sera vraiment puissant, pas à la manière d’un chef qui fait la guerre et domine les autres, mais comme le « Prince de la Paix » qui réconcilie le peuple avec Dieu et avec les uns les autres. »

« Son grand pouvoir ne vient pas de la force de la violence, mais de la faiblesse de l’amour. » 

Le Saint Père a demandé alors à tous ceux qui étaient présents de s’arrêter et de réfléchir sur la phrase « toujours aimer et aimer chacun ».

Les paroles de Jésus aujourd’hui nous invitent à aimer toujours, a dit le Pape. « Il sait que dans nos relations ici il y a une lutte quotidienne entre l’amour et la haine, » et sur ce chemin, aussi, dans nos cœurs « il y a un conflit chaque jour entre la lumière et les ténèbres ». Avec cela en tête, le pape a noté que Jésus souffre quand Il voit, tout autour du monde, « les manières d’exercer le pouvoir qui nourrissent l’oppression et la violence, cherchant à développer leur propre espace en diminuant celui des autres, imposant leur propre domination et diminuant les libertés de base, et de cette manière en opprimant le faible ». Le Pape a ensuite demandé ce que nous devions faire dans de telles situations, avant de répondre que « le Seigneur nous demande de ne pas rêver d’une manière idéale d’un monde de fraternité , mais de choisir, en commençant par nous-même, de pratiquer une fraternité universelle, concrètement et courageusement, en persévérant dans le bien même quand le mal est en nous, en brisant la spirale de la vengeance, en désarmant la violence, et en pacifiant notre cœur. » Nous devons toujours nous efforcer de faire la paix, a dit le Pape, ajoutant que « cette paix ne peut être rétablie si on répond à un mot dur par un mot encore plus dur, si une gifle en entraîne  une autre. »

« Nous avons besoin de désarmer, pour briser les chaines du mal, pour casser la spirale de la violence, et pour arrêter notre ressentiment, nos plaintes, notre apitoiement sur nous-même. Nous devons continuer à aimer, toujours. C’est la façon de Jésus de rendre gloire au Dieu du ciel et de construire la paix sur la terre. »

Le pape François a alors continué sur le concept d’aimer chacun. Il a noté que, bien que nous puissions déjà être engagés à aimer, ce n’est pas assez si nous limitons cet engagement à nos cercles proches. « Si nous voulons être des enfants du Père et construire un monde de frères et de sœurs, le défi réel est d’apprendre comment aimer chacun, même nos ennemis. »

« Aimer nos ennemis pour faire de cette terre un reflet du ciel. »

En terminant son homélie, le Pape François a souligné que le pouvoir de Jésus c’est l’amour, et Il nous donne le pouvoir d’aimer de cette façon, un pouvoir qui nous semble surhumain, a-t-il dit.

Enfin, le pape a remercié tous ceux qui étaient présents au Stade National de Bahrein et il les a assurés qu’avec lui il apportait l’affection et la proximité de l’Eglise universelle, « qui vous voit et vous embrasse, qui vous aime et vous encourage. »

Afin de regarder les moments forts de la Messe, cliquez : ICI

Textes et photos de Vatican News