“Frères de coeur” – une présence catholique


“Ahim Balev” (Frères de cœur) , un film documentaire de la réalisatrice juive française Esther London, a été projeté à la Cinémathèque de Jérusalem, le 9 avril 2013. L’Eglise Catholique était représentée dans le film ainsi que dans la discussion.

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Le film restitue de façon très vivante les diverses couleurs et nuances d’émotions qu’entraîne une transplantation cardiaque, lorsque le cœur donné est celui d’un soldat juif israélien de 19 ans, qui sauve la vie d’un Arabe israélien, lequel se met à appeler ‘maman’ et ‘papa’ les parents du soldat.

La projection du film était suivie d’une discussion sur la donation d’organes. Les experts invités à la discussion étaient : le professeur Jacob Lavee, Chirurgien cardiaque, directeur du département de transplantation au Centre Médical Sheba, Tel Hashomer ; le Rabbin Avraham Walfish, Educateur au Collège Herzog et au Jerusalem College, et le Père Biju Michael, Professeur de Bioéthique et Principal du Studium Theologicum Salesianum, le campus à Jérusalem de la Faculté de Théologie de l’Université Pontificale Salésienne.

Le film, ainsi que le Professeur Lavee, soulignait l’influence de la religion dans la décision de donner des organes. Le Rabbin Avraham Walfish et le Père Biju Michael, ont répondu à des questions relatives à la position de leurs religions respectives. Le Père Biju a souligné le riche enseignement du magistère de l’Eglise catholique, qui a maintenu un constant intérêt pour cette question depuis l’époque de Pie XII, au moment où la technologie a commencé à se développer. Jean Paul II considérait le don d’organes comme un cadeau des sciences bio-médicales permettant aux hommes de « projeter par-delà la mort leur vocation à l’amour ». C’est un moyen de construire une culture de la vie ». Le Pape Benoît XVI parlait de l donation d’organes comme d’un « authentique testament de charité » qui peut favoriser une « culture du don et de la gratitude ». Le Catéchisme de l’Eglise catholique enseigne que le don d’organes après la mort est un « acte noble et méritoire ». Inspirée par le commandement d’ « aimer son prochain comme soi-même » (Lev 19 :18) et par les paroles de Jésus « Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15 :13), l’Eglise catholique a constamment encouragé le don d’organes libre et éclairé, et en même temps proposé des considérations éthiques qui aideront à conjuguer le progrès technique avec la rigueur éthique. Le souci de l’Eglise est de défendre et de promouvoir la dignité inviolable du donneur et du receveur. Le Professeur Lavee a répondu que l’enseignement clair de l’Eglise a ouvert la voie pour la plupart des pays majoritairement catholiques faisant de l’Espagne le pays où le pourcentage de dons d’organes est le plus grand.

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Le film “Frères de coeur” fait aussi apparaître une interview du Père Faysal Hijazin, Professeur de Théologie Morale au Séminaire du Patriarcat Latin. Un Imam et un Rabbin ont également été interviewés.

Un moment émouvant du film est celui où le Dr Lavee prononce ces paroles : « Je me trouve dans la salle d’opération, il y a un moment où je tiens un cœur juif dans une main et un cœur arabe dans une autre ; je regarde, et il m’apparaît soudain qu’il n’y a pas de différence entre eux. » Un jeune Palestinien présent à la discussion a dit qu’il voudrait que tout son corps soit donné, sans considération de qui serait le receveur. Rendre cela effectivement possible demanderait beaucoup de volonté politique. Mais à coup sûr, la projection de ce film et les discussions de ce type sont un moyen de changer les cœurs au profit du « service de la vie » par le don d’organes.

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