Noël dans la Qehilqa de Jérusalem


Lucia de la Qehila de Jérusalem nous a écrit sur Noël à Jérusalem.

 

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Cette année, à la Qehilah de Jérusalem, nous avons célébré Noël dans une atmosphère familiale. Dans de nombreux pays, il est coutume que la veille de Noël toute la famille se retrouve autour d'un repas festif... Et si quelqu'un n'a pas de famille, en tout cas à proximité, ou si dans ta parenté on n'a pas l'idée de Noël ? Malgré tout, il y a une grande famille spirituelle, la Qehilah. Ainsi, à l'initiative de Michal, les fêtes de Noël, pour certains membres de la Qehilah, ont commencé par un repas commun à la Maison Siméon et Anne. Parfois la parenté spirituelle est plus importante que celle du sang...

Après une simple et joyeuse messe de Noël suivie d'un buffet sympathique avec un chocolat chaud (bien à propos dans le froid que nous avons ces jours-ci à Jérusalem !), quelques-uns des plus courageux sont allés en pleine nuit à Bethlehem. D'autres, s'étant reposés, s'y sont rendus le lendemain. Au check point, le minibus avec un chauffeur en habit franciscain et chapeau de père Noël sur la tête n'a pas provoqué de soupçon. Sans chapeau rouge, le père Apollinaire célébra la messe en hébreu dans la Grotte même, à la Mangeoire. Aujourd'hui, on n'entend pas souvent l'hébreu dans la ville palestinienne de Bethlehem ; il est d'autant plus émouvant d'entendre sonner les chants et les prières en hébreu dans l'ancienne ville de David, dans cet endroit où le nouveau-né, Roi des Juifs, est venu dans le monde pour réunir tous les peuples en son Corps et, par son Sang, réconcilier tous les ennemis...

Le soir de ce même jour de Noël, toute la Qehilah s'est à nouveau réunie à la Maison Siméon et Anne où, après la Messe, eut lieu la fête avec le sapin, les cadeaux, la musique et toutes sortes de bonnes choses à manger. Les quelques bébés présents ont eu un grand succès : à Noël, tout le monde a envie de prendre dans ses bras un vrai bébé !

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Au centre du programme, il y avait un spectacle musical conçu, préparé et mis en scène par Michal, Danielle et Marianne. Les scènes évangéliques - le voyage de Marie et Joseph à Bethlehem, l'apparition des anges aux bergers, l'adoration des bergers et puis des Mages - étaient accompagnées de chants de Noël traduits pour l'occasion en hébreu, avec accompagnement au piano par Danielle et Marianne, ou par ordinateur. Dans les rôles principaux, Marie : Danielle ; Joseph : Oscar O.F.M. ; le nouveau-né : une poupée. Pour l'âne (ou cheval) - un balai. Mais de vrais anges chantants, les bergers (les habits franciscains conviennent bien !), les Mages en tenues exotiques guidés par l'étoile dansante, et une improvisation imprévue : un être ailé dispersant des paillettes d'or - la petite Natacha. Certains ont même joué deux rôles. Ainsi, après la scène des bergers, le père Rafiq, pour l'occasion devenu « franciscain », se met une couronne pour la scène suivante - adoration des Mages. Une réplique dans la salle : voilà une carrière - de berger, tout droit aux rois ! En fait, le public prend aussi une part active au spectacle, surtout dans les chants. Le gage du succès est la bienveillance des spectateurs. Quand, au moment le plus solennel, un des anges pique un fou rire au risque de tomber de sa chaise, tout le public se joint à lui : puisqu'on annonce une grande joie - alors allons-y, réjouissons-nous ! Au final de la crèche vivante, les acteurs et les spectateurs chantent ensemble des chants de Noël en toutes les langues. Après quoi, encore une surprise : le père Josaphat, qui a passé trois mois à la Qehilah de Jérusalem, chante des Noëls ucréniens en duo avec lui-même - avec son propre CD. Alina lui répond, également par un beau chant ucrénien.

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Enfin vient le temps des cadeaux. Avant la fête, selon la tradition de Jérusalem, chacun a déposé sous le sapin un cadeau anonyme, et maintenant, au son de la musique, dans un joyeux balagan, on se les passe vite-vite de main en main. Quand la musique s'arrête, chacun reçoit le cadeau qui se trouve en ce moment-là entre ses mains. Au jeu de hasard ? - ou de la Providence, cela dépend comment on voit les choses. Et le meilleur cadeau n'est pas forcément le plus grand ! Dans un tout petit paquet que j'ai ainsi reçu se trouvait une chose que justement je voulais acheter, mais je n'avais pas eu le temps de faire les magasins. Et ce n'est pas seulement le fait que par la Providence elle a atterri dans mes mains qui me touche, mais plus encore que quelqu'un ait suivi l'inspiration de mettre sous le sapin cette petite chose qui ne fait pas du tout partie du « catalogue standard » des cadeaux de Noël. Mais l'Esprit d'amour qui connaît les cœurs et les besoins de chacun a des idées différentes du standard. Merci Seigneur pour cette famille spirituelle de la Qehilah où l'Esprit souffle comme Il veut, et où dans l'emballage de la nature humaine compliquée, le Christ est au milieu de nous - Il est et Il sera.

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