Préparation à Pâques


Cecile de la qéhilla de Jérusalem nous décrit la journée de récollection pour préparer pour Pâques qui a eu lieu à Jérusalem, mars 14, 2009.

Ce samedi 14 mars, journée de récollection pour nous préparer à Pâques. Comme souvent, les sœurs de Sion d'Ein Karem nous accueillent, avec leur jardin « paradis » où nous pouvons jouir des fleurs et des oiseaux. Venus de Jérusalem, de Tel-Aviv et de Beersheva.

La journée se déroule comme d'habitude : accueil et boisson chaude, prière du matin avec les textes du Psaume 92, lecture du Deutéronome 32, 1-12, Psaume 5 et lecture d'Isaïe 1, 16-18.

Le Père Pino, jésuite nous « ouvre » le texte de l'évangile de Luc 15, 11... du « Fils perdu ».

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A midi nous allons chercher Iréna pour fêter ses 85 printemps, toute heureuse de venir les fêter avec nous,  elle ne cache pas sa joie et en profite aussi pour faire une petite visite à ses amies d'autrefois enterrées ici : Sophie et Rina.

Puis répétition de chant pour la semaine sainte, et seconde conférence du père Pino, cette fois sur le texte du sacrifice d'Isaac dans la Genèse 22, 1-14.

A 16 heures 30, eucharistie avec les enfants qui se sont eux aussi préparés à Pâques avec Michal et qui ont apporté leurs œuvres.

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Pour ceux ou celles qui n'ont pu venir, je vais essayer de résumer avec certains des textes cités, les idées essentielles que Pino nous a livré. Cela j'espère, ajoutera à l'intérêt limité de ce résumé trop « résumé ».

A partir de ces deux textes, c'est le lien particulier Père - Fils, que Pino veut faire ressortir.

Le texte de l'enfant prodigue n'existe que chez Luc et c'est un texte qui nous touche toujours, car c'est notre état à chacun de nous. Jésus aussi est fils : Jn 1,45 et Mt 20,18.

Qu'est ce  « Fils d'homme » comme figure eschatologique ? (Daniel 7, 13)

Jésus veut nous dire qu'il est comme nous tous, qu'il veut passer par tout ce que doivent passer tous les hommes : les difficultés, les souffrances, la mort.

Revenons à la parabole de Luc : le fils appelle son père « Abba », alors que l'autre fils ne prononcera pas ce nom, et Jésus aussi appellera plusieurs fois son père « Abba » Puis il réclame sa part des « biens de la maison » : « Donnes moi ma part de Ta maison ». Le père, lui, fait tout très vite, il est « faible », insistera Pino malgré nos réticences, il distribue immédiatement ses biens. Le fils, lui, se croit capable de gérer, mais petit à petit il va perdre tout, même ses rapports avec les hommes, pour se retrouver plus misérable que les porcs. C'est être comme mort.

Dans le livre d'Esther que nous lisons pendant cette période de carême, Esther aussi arrive tout près de la mort avant d'être sauvée.

Et le fils «revient sur lui-même », et revient vers son père. « Abba », il y a encore ce lien avec son père. Et là le père se précipite, de nouveau il ne peut résister à sa nature, il court vers lui et commande de tuer le veau gras pour que son fils redevienne « fils d'homme », une personne. C'est la joie, une résurrection, car le fils est rentré à la maison.

Les Pères de l'Eglise ont vu en ce jeune fils, une image de Jésus qui est comme nous.

Jésus est avant tout Fils.

Le Père lui, est discret,, il voit dans le secret: Mt 6, 1-4, il pardonne : Mt 6, 14 il est miséricordieux : Luc 6, 35, et nous demande de faire pareil, d'aimer : Mt 5, 44-45. C'est le père qui nous apprend à être des frères et Jésus qui nous apprend à être des fils, comme lui est Fils. C'est toute la première lettre de Jean et Mt 11, 25.

Le texte de la Genèse 22,1-14 commence par ces mots : « Après ces évènements... », Abraham, malgré sa peine, a écouté Sarah et renvoyé Agar et son fils Ismaël au désert, et Dieu le met à l'épreuve : est-ce qu'Abraham qui aime son fils, s'aime plus qu'il n'aime Dieu ? Le texte souligne : « Prend ton fils, ton unique, Isaac celui que tu aimes ». Et Abraham montre combien il aime Dieu. Petit à petit Isaac comprend la scène et tous deux sont consentants pour le sacrifice, devenant ainsi des fils de Dieu.

Dans les évangiles, Jésus est le « Fils aimé », comme Isaac. Il est le fils aimé de Dieu. Avec Nicodème : Jn 3,13-19. Au désert lorsque Satan le tente : Lc 4,3 ; 9 en invoquant son titre de Fils de Dieu, Jésus laisse ce titre de côté. Il est comme son Père, faible.

Devant le Sanhédrin, Jésus reconnaît qu'il est « Fils de Dieu » alors qu'il est faible devant ses juges.

Puis à l'Eucharistie de ce samedi, ce texte de la première épître aux Corinthiens que nous lisons : « Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est Faiblesse de Dieu est plus forte que l'homme »

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