Maison de prière à la kehilla de Jérusalem

La Maison de Prière interreligieuse, qui a commencé le 5 septembre et s’est terminée le 11 septembre après une semaine d’évènements qui ont laissé une impression profonde à tous ceux qui y ont participé. Dans ce cadre, mercredi 7 septembre, il y a eu une prière interreligieuse, dirigée par les Chrétiens sur le sujet du pardon : nous avons chanté des chants des trois religions (avec la participation d’un chœur Orthodoxe Copte). Dans une atmosphère de prière et de respect mutuel, nous avons pris le temps de réfléchir au pardon : nous avons écouté deux paraboles, la parabole de l’enfant prodigue (Luc 15) et la parabole du débiteur impitoyable (Mathieu 18), après quoi il y a eu une réflexion Chrétienne (Père Rafic) et la possibilité de répondre par un Juif (Rabbi David Menahem) et un Musulman (Shaykh Ihab Balha) .

Jeudi soir, il y a eu une cérémonie Soufi dhikr en présence d’un clerc Musulman et avec la participation de musiciens et de dervishes. Vendredi soir, tous étaient invités à participer à la prière d’entrée en Shabbat à la Communauté de Sion. Quelques membres de notre kehilla sont venus à la prière ensemble avec un groupe de moines Franciscains. Samedi soir, la rencontre de clôture était une prière sur l’âme et Jérusalem avec la participation de Rabbi Benny Lau et Rabbanit Hadassah Froman. A la fin de la soirée, à presque minuit, les clercs Musulmans ont chanté des chants Sufi pendant presque une heure.

Dimanche soir, tous étaient invités à venir à la messe de dimanche dans notre kehilla. Quelques invités sont venus, spécialement de la Communauté de Zion, et c’était une chance de remercier les organisateurs de la Maison de Prière, spécialement Rabbi Tamar Elad Appelbaum et Yair Harel, qui s’étaient investis beaucoup dans la Maison de Prière commune. Cet évènement interreligieux a ouvert des horizons inattendus et nourrira notre réflexion dans les semaines et les mois à venir. Jour après jour, nous nous sommes assis ensemble, hommes et femmes des trois religions monothéistes, nous avons chanté et prié, l’un à côté de l’autre, chacun et chacune avec sa propre langue religieuse, sans confusion et sans brouiller les frontières. Nous sommes sortis de cette semaine, chacun chacune enraciné dans sa religion, et en même temps, notre respect mutuel et notre amitié ont grandi. Nous pouvons seulement espérer que nous réussirons à propager cette atmosphère à ceux qui nous entourent pour que l’amour soit plus fort que la haine et l’amitié transcende l’aliénation.