L’histoire de la guérison du lépreux ( Marc 1 : 40-45 )


Trois sortes de confinement. Une réflexion du Père Rafic

L’histoire de la guérison du lépreux dans l’Evangile selon St Marc nous montre deux formes de confinement, auxquelles on pourrait facilement en rajouter une troisième. De quels confinements parlons nous?


Un confinement pour éviter l’infection, comme celui imposé au lépreux à cause de sa maladie, et qui nous rappelle quelque peu les confinements auxquels nous sommes soumis régulièrement pendant cette période du corona virus. Dans les temps anciens, la lèpre était considérée comme une terrible maladie dont les signes visibles sur le corps du malade causaient la peur et le rejet de l’autre, surtout qu’aucun traitement n’était disponible pour ce fléau. Pour cette même raison, le lépreux était expulsé de sa ville et devait vivre en isolement pour ne pas infecter d’autres personnes. Notre expérience actuelle des confinements nous aide à comprendre combien un confinement physique prolongé peut entraîner des sentiments de solitude, de dépression, bien qu’il soit clair que cette distance physique n’est pas due à la haine ou à l’indifférence, mais à des raisons de santé sur lesquelles nous n’avons pas prise. Les humains ne peuvent pas vivre sans amour, un amour ressenti.


2 Un confinement bien plus terrible est celui dans lequel la personne égoïste s’enferme elle même. Dans une certaine mesure, l’égoïsme est la racine de tous les pêchés . Une personne qui s’occupe uniquement d’elle même , et se place au dessus des autres, est capable de tuer, de voler, de commettre l’adultère, de mentir, etc. afin de satisfaire son propre ego. Une telle personne vit dans une isolation permanente, non pas que les autres l’aient emprisonnée, mais parce que les autres n’ont aucune place dans son cœur. Cette sorte de confinement est la porte de l’enfer. Jésus est venu, d’abord et surtout, pour briser les portes de l’enfer, et tirer les pécheurs hors de la prison où ils se sont enfermés eux mêmes. 


3 Le 3 ème type de confinement est positif et on en trouve un indice dans l’histoire de la guérison du lépreux. Après la guérison, Marc nous raconte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans aucune ville. Il restait dehors, dans des lieux déserts, mais on continuait de venir à lui de toutes parts. Bien sûr, beaucoup accouraient vers Jésus à cause des miracles qu’il accomplissait, mais lui s’en éloignait, et il répugnait devant toute propagande bon marché et bruyante. Jésus ne voulait pas voler les cœurs des croyants par des miracles et des signes, mais plutôt leur apprendre le chemin de la vie éternelle, qui est un chemin de vérité, d’humilité, de sacrifice et de patience. A travers les âges, beaucoup de personnes justes ont choisi de fuir dans le désert, à la suite de Jésus, afin d'être seules avec Dieu et Lui dédier leurs vies; et plus ils s’éloignaient, plus les autres accouraient vers eux. C’est cela le confinement positif: L’être humain qui abandonne les vaines tentations et s’isole afin d’être avec Dieu, les autres seront attirés vers lui et le chercheront afin de trouver vie et bénédiction.


Puissions nous tirer profit de ces temps de confinement pour nous rapprocher de Dieu, découvrir Sa présence silencieuse dans nos vies, et devenir une source de paix et de consolation dans notre monde souffrant.


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