Lecture pour la fête de Sainte Marie-Madeleine


Grâce à Dima nous publions en hébreu la lecture pour l’office de la fête de Sainte Marie Madeleine, le 22 juillet.

1. Marie Madeleine avait été une pécheresse dans la ville. Mais en aimant la Vérité, elle lava par ses larmes la souillure de ses fautes. Ainsi s'accomplit la parole de la Vérité : "Ses nombreux péchés lui sont remis, parce qu'elle a beaucoup aimé." (Lc 7,47).

Car elle que le péché avait d'abord maintenue dans la froideur, l'amour la fit ensuite brûler ardemment.

Arrivée au tombeau et n'y ayant pas trouvé le corps du Seigneur, elle crut qu'on l'avait enlevé, et elle l'annonça aux disciples [Simon-Pierre, ainsi que l'autre disciple, celui que Jésus aimait (Jn 20, 2)]. Ceux-ci vinrent, constatèrent et crurent qu'il en était bien comme cette femme le leur avait dit. Le texte note alors à leur sujet :

"Les disciples s'en retournèrent donc chez eux." (Jn 20, 10).

Puis il ajoute :

"Marie, elle, se tenait près du tombeau, au-dehors, et pleurait." (Jn 20, 11).

Voilà qui doit nous faire mesurer la force de l'amour qui embrasait l'âme de cette femme. Les disciples s'éloignaient, mais elle, elle ne s'éloignait pas du tombeau du Seigneur. Elle cherchait celui qu'elle n'avait pas trouvé; elle pleurait en le cherchant, et enflammée par le feu de son amour, elle brûlait du désir de celui qu'elle croyait enlevé. [...]

2. Marie, "tout en pleurant, se pencha et regarda dans le tombeau." (Jn 20, 11)

Assurément, elle avait déjà vu que le tombeau était vide; elle avait déjà annoncé l'enlèvement du Seigneur. Pourquoi donc se penche-t-elle encore ? Pourquoi désire-t-elle voir à nouveau ? Mais c'est que pour celui qui aime, regarder une fois ne suffit pas, car la force de l'amour augmente la volonté de chercher. Elle a cherché d'abord sans rien trouver; mais parce qu'elle a persévéré dans sa recherche, elle a fini par trouver. [...]

3. "Elle vit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête, l'autre aux pieds de l'endroit où l'on avait déposé le corps de Jésus." (Jn 20, 12)

[...] Les deux chérubins qui couvrent [de leurs ailes] le propitiatoire[1] se regardent l'un l'autre, le visage tourné vers lui (cf. Ex 25, 0). Chérubin signifie "plénitude de la connaissance". Que peuvent donc symboliser les deux chérubins, sinon les deux Testaments ? Quant au propitiatoire, il figure le Seigneur incarné, de qui Jean déclare : "C'est lui qui est victime de propitiation pour nos péchés." (1 Jn 2,2). [...]

4. Les anges interrogent Marie : "Femme, pourquoi pleures-tu ?" Elle leur répond : "Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a mis. Ayant dit cela, elle se retourna et vit Jésus debout, mais elle ne savait pas que c'était Jésus." (Jn 20, 13-14)

[...] Parce qu'elle aimait et doutait en même temps, elle le voyait sans le reconnaître; l'amour le lui montrait, le doute le lui cachait.

"Elle, croyant que c'était le jardinier, lui dit : "Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai." (Jn 20, 15)

Il se pourrait bien que cette femme, tout en se trompant, puisqu'elle prenait Jésus pour le jardinier, ne se soit pas [vraiment] trompée. N'était-il pas pour elle un jardinier de l'âme ? N'est-ce pas lui qui semait au cœur de Marie la semence de son amour, pour y faire pousser de verdoyantes vertus ?

5. "Jésus lui dit : Marie !" (Jn 20, 16)

[...] C'est comme s'il lui disait clairement : "Reconnais donc celui qui te reconnaît." Il fut déclaré à un homme parfait lui aussi : "Je t'ai connu par ton nom." (Ex 33,12). Homme est notre nom commun à tous, Moïse est un nom propre, et le Seigneur lui affirme à juste titre qu'il le connaît par son nom [...] Et parce qu'elle s'entend ainsi appelée par son nom, Marie reconnaît son Créateur et l'appelle aussitôt "Rabboni", c'est-à-dire : "Maître" : il était à la fois celui qu'elle cherchait au-dehors, et celui qui au-dedans lui apprenait à chercher.

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