Congrès sur "La rencontre de la médecine et de l’accompagnement spirituel"

Dans l’après-midi du jeudi 16 mai s’est tenu un congrès intéressant à l’Institut d’Etudes Juives – Hebrew Union College (HUC) à Jérusalem, organisé par le Centre Blaustein pour le Conseil et l’Accompagnement Spirituel, en collaboration avec le centre médical de la Mayo Clinic, au Minnesota, Etats-Unis. Le thème du congrès était "La rencontre de la médecine et de l’accompagnement spirituel". Trois membres de la kehilla de Jérusalem participaient à ce congrès : le Père Rafic, le Père Daniel OFM et Rivka, médecin.

Dans la première conférence, le Dr. Patricia Simmons a exposé les activités de la Mayo Clinic et les méthodes intégrées de traitement qui y sont mises en œuvre, unissant la connaissance médicale avec l’accompagnement spirituel. Puis le Dr. John Davidson, qui en plus de sa formation de médecin a étudié au Hebrew Union College pour se former à être rabbin, a montré que le rôle du rabbin dans un centre médical n’est pas seulement de constituer une présence religieuse, mais également d’aider ses patients quant à leurs états émotionnels, et de les aider à essayer de déchiffrer le sens mystérieux de leur souffrance. Après quoi le Professeur Nathan Cherni a parlé de l’accompagnement spirituel à l’hôpital Sha’arei Tsedek.

Dans la seconde partie de ce congrès, le Professeur Mordechai Muszkat a ouvert la session par une conférence pédagogique sur l’usage qui peut être fait de la poésie pour former des étudiants en médecine et pour leur enseigner la manière de se rapporter aux patients et de prendre en compte leurs expériences difficiles. Puis le Dr Larry Bergstrom s’est exprimé de façon fascinante sur le traitement des patients à l’ère technologique : il ne suffit pas de donner à un patient une prescription précise et sophistiquée d’un point de vue scientifique, parce que bien souvent la source du trouble réside dans des expériences difficiles qui demandent avant tout une oreille qui écoute pour que la guérison advienne. Enfin, le Dr. Daniel Drubach a parlé de la richesse de pensée exprimée dans "l’Ethique des Pères", de laquelle les médecins peuvent tirer une leçon quant à la façon de remplir leur rôle. Il a souligné l’importance du faire dans le processus de traitement ; c’est-à-dire que si le patent désire qu’un changement intervienne dans son humeur, dans sa capacité à se contrôler lui-même et dans la gestion de sa vie, il est facile de commencer avec certains actes qui façonnent progressivement son cerveau, plutôt que de de commencer directement par un changement interne.

Merci au Hebrew Union College, qui nous a permis de participer à cette riche expérience.