Pizzaballa sur la Pape François

Nous avons eu de nombreuses surprises dans l’Eglise Catholique récemment. Nous n’étions pas habitués à avoir un Pape émérite. Et alors que nous commencions à nous y habituer, nous avons soudain un nouveau Pape qui vient du Nouveau Monde (Argentine), le premier depuis 1200 ans à n’être pas né en Europe. Si ce n’était pas assez, c’est aussi un religieux, un Jésuite, qui choisit pour nom François, celui du fondateur des Franciscains, le saint de la pauvreté et de la simplicité, un homme du peuple.

Je l’ai rencontré plusieur fois à Buenos Aires, lorsque j’y visitais nos communautés. C’était étrange au début d’avoir un cardinal qui vient en personne vous ouvrir la porte, sans aucune formalité, toujours prêt à discuter en toute simplicité. Vous n’aviez pas l’impression d’être en présence d’un homme puissant. Son souci, dans la discussion, allait toujours aux pauvres, et à la manière de les défendre.

La Terre Sainte est chère au cœur de François. La dernière fois qu’il est venu en Israël, c’était il y a dix ans, mais il a de très bonnes relations avec la communauté juive en Argentine. A la dernière fête de Hannuka, il même allumé la première bougie de Hannuka dans la communauté juive. François a également de bonnes relations avec les Musulmans, et il est ouvert au dialogue avec les communautés chrétiennes non-catholiques.

La simplicité et la modestie caractérisent son style de vie. Il n’a pas de chauffeur mais utilise les bus comme tout le monde.

Désormis il est Pape. C’est très émouvant. L’Esprit Saint continue de nous surprendre.