HaAretz marque l’anniversaire de Nostra Aetate


Le 28 octobre 1965 fut publié le document du Concile Vatican II sur les relations avec les autres religions. Ha Aretz marque cet anniversaire en publiant un article de David Green.

Pour lire l’article en anglais sur le site de HaAretz, cliquez ici.

Ce jour-là dans l’histoire juive / L’Eglise Catholique tend la main

Après des siècles de relation pauvres – et souvent violentes, le Concile Vatican II a créé une nouvelle doctrine améliorant de manière significative l’attitude de l’Eglise à l’égard des Juifs. C’est en ce jour, en 1965, que le texte fut adopté.

Ce jour, en 1965, le Concile Vatican II adopta le texte de “Nostra Aetate” (« en notre temps »), le document qui redéfinissait l’approche de l’Eglise Catholique à l’égard des religions non-chrétiennes, et plus particulièrement le judaïsme. Parmi d’autres choses, il déclarait que les Juifs comme peuple ne peuvent être tenus responsables de la mort de Jésus, « même si les autorités juives et ceux qui les suivaient ont fait pression pour faire mourir le Christ ».

Après deux millénaires de relations plus que tendues, Nostra Aetate a véritablement ouvert une nouvelle ère, dans la mesure où l’Eglise prenait en considération le rôle du peuple Juif dans l’histoire, et sa propre attitude envers eux, par exemple la tentative de conversion.

Le Concile Vatican II avait été ouvert trois ans plus tôt par le Pape Jean XIII, à la Basilique Saint Pierre. Son but était de réévaluer la doctrine et la pratique de l’Eglise à la lumière des défis philosophiques des temps modernes – ou, ainsi que le Pape s’était exprimé, d’ouvrir en grand les fenêtres de l’Eglise.

Le Pape Jean mourut le 3 juin 1963, mais son successeur, le Pape Paul VI, annonça immédiatement que le travail du Concile, qui s’attelait à une vaste liste de questions doctrinales et organisationnelles, notamment les relations avec les autres rites Chrétiens et le renouvellement de la liturgie, continuerait.

Quoique Nostra Aetate n’ait pas reconnu de façon explicite le rôle joué par l’Eglise dans la promulgation d’attitudes antisémites, le texte condamnait « toutes formes de haine, de persécution et de manifestation antisémite », et soulignait l’origine commune du christianisme et du judaïsme, rappelant notamment la judaïté de Jésus lui-même. Plus important encore quant aux implications pratiques, « En Notre Temps » réfutait l’accusation de déicide, affirmant que « les Juifs ne doivent pas être rejetés ni maudits comme si cela découlait de la Sainte Ecriture ». En coulisses, il y avait eu une coopération importante entre les organisations juives et les responsables de l’Eglise engagés dans la préparation de nostraAetate, afin d’aider le Vatican à comprendre ces sujets d’un point de vue juif.

Le 28 octobre, les évêques assemblés à Saint Pierre furent 2 221 contre 88 à approuver Nostra Aetate.

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