Don Dossetti et la Shoah

Giambattista Zampieri, journaliste italien, a publié un nouveau livre, “Giuseppe Dossetti – L’histoire, la croix et la Shoah” (Aliberti, 2012), qui analyse la vie et la pensée de Giuseppe Dossetti, figure célèbre de l’Eglise catholique italienne du 20e siècle.

Giuseppe Dossetti naquit à Gênes en 1913. Il obtint un diplôme en droit et milita dans l’opposition anti-fasciste, mais en demeurant un farouche partisan de la non-violence. À la défaite du fascisme en Italie, il devint professeur de Droit Canonique à l’Université de Modène.

En 1945, il devint secrétaire du Parti Chrétien Démocrate et en 1946, il fut élu à la commission chargée d’élaborer la nouvelle constitution italienne. Il fut fortement soutenu dans son activité politique par le Cardinal Montini (le futur Pape Paul VI). Il fut plus tard également maire de Bologne.

En 1956, il fit des vœux dans une communauté qu’il avait fondée, la “Petite Famille de l’Annonciation”, fondée sur “le silence, la prière, le travail et la pauvreté”. Il y fut ordonné prêtre. Cette communauté est présente en Terre sainte, dans les paroisse d’Ain Arik (Territoires Palestiniens) et Ma’in (Jordanie).

Don Dossetti joua un rôle important lors du Concile Vatican II.

Il mourut en 1996.

L’an prochain 2013 marquera le centenaire de sa naissance. C’est en préparation de cette célébration que Zampieri a publié ce nouveau livre. Il nous envoie le résumé suivant :

« En l’année du centenaire de sa naissance, une étude qui explore le cœur de Giuseppe Dossetti ; c’est ainsi que Don Athos Righi, premier successeur de Dossetti comme supérieur de la branche masculine de la Petite Famille de l’Annonciation, qualifie cet ouvrage. Le moine a vécu ses dernières années au Monte Sole, lieu des massacres nazis d’automne 1944, et devant ces évènements, il se livra à une recherche profonde sur la Shoah, le silence de Dieu à Auschwitz et la présence du Christ crucifié dans l’histoire ? L’analyse de l’auteur commence au point de départ, en cherchant d’une part à sonder l’attitude de Dossetti envers le judaïsme et le mystère d’Israël (également dans ses expressions politiques), et d’autre part à comprendre les références constantes à l’abaissement volontaire du Christ “jusqu’à la mort de la Croix”. Dans son sacrifice d’amour, qui constitue pour Dossetti non seulement l’horizon du disciple mais encore celui de l’Eglise et du catholicisme tout entier, appelé à suivre le Christ dans son chemin de pauvreté et à surmonter, ainsi qu’il l’écrit en 1953, la tendance à “attribuer une importance de 9 sur 10 à l’initiative humaine dans la relation de grâce”.