« Tag Meir » : célébrant 5 ans à la Knesset

Le président du lobby, le Membre de la Knesset Itzik Shmuli ( Parti Sioniste), et son député, le Membre de la Knesset Merav Ben Ari ( All of us), ont accueilli tous ceux qui avaient été invités par l’organisation Tag Meir à la Knesset. Le but du lobby d’aider à promouvoir une législation contre le phénomène de « Price Tag », crimes de haine et de racisme, et de rassembler un public et une voix libre contre ce phénomène, disant que ce n’est pas la manière du Judaïsme. La réunion du lobby s’est fixée d’écouter les voix éclairées de la religion. A la lumière de ce fait dans les dernières années, la société est témoin d’un phénomène croissant de religieux poussant à des actes de violence sous couvert d’écrits religieux. La violence, effectuée au nom de Dieu est une profanation du nom de Dieu, une injustice pour ceux que Dieu a créé et un mépris de la foi.

Douze membres de la Knesset ont participé à la réunion, marchant dans le hall pendant la discussion. Le fondateur et le responsable de l’organisation « Tag Meir », le Dr. Gadi Gevaryahu, a aussi accueilli les invités. L’organisation a présenté aux membres de la Knesset une étude comparative intitulée « Incitation au racisme par des religieux : « lacunes pour faire respecter la loi entre Juifs et Musulmans ». Les invités incluaient Rabbi Yaacov Negan de Othniel, Cheikh Muadh Odeh , député de la communauté Ahmadiyyah en Israël, Rabbanit Adina Bar Shalom, le Père David Neuhaus, Vicaire Patriarcal latin, Rabbi Gilad Kariv, responsable du mouvement Réformé en Israël, Rabbanit Tamar Elad Appelbaum, responsable de la kehilla de Zion, Ibtissam Mahamid de Furdis et beaucoup d’autres.

Nous publions ici les paroles du Père David Neuhaus à cette occasion :

« Joyeuse fête de la lumière à tous les présents- Noël pour les Chrétiens, Hannuka pour les Juifs et la naissance du Prophète célébrée il y a quelques jours, pour nos amis Musulmans.

Dieu a créé le ciel et la terre et le premier acte de la création a été la création de la lumière avec la parole (un seul mot en Hébreu), « Qu’elle soit ». Avec un mot, Dieu a créé le visible et l’invisible.

Je voyage souvent sur l’autoroute 1, qui relie Jérusalem à Tel Aviv et j’ai tendance à réfléchir sur le signe qui apparaît sur cette route « les mots peuvent tuer »- un signe qui met en garde contre l’envoi de messages en conduisant. La parole de Dieu donne la vie, crée et ouvre les horizons. Cependant, nos mots aussi créent un monde. Nos mots ne créent pas ou ne donnent pas la vie mais ils détruisent et tuent, développant un discours de haine et un enseignement du mépris sur l’autre, celui qui est différent de moi à cause de sa religion, sa croyance ou son identité nationale ou culturelle.

Comme religieux, nous avons besoin d’être conscients du pouvoir que nos paroles ont. Ils peuvent enflammer la haine et le mépris mais ils peuvent aussi faire la paix et établir la justice. Nous n’avons aucune autorité directe mais nous avons une grande influence dans la société. Prenons courage et osons prendre nos responsabilités. Pesons chacun des mots qui sortent de nos bouches, chaque syllabe que nous prononçons, chaque expression qui est le fruit de nos plumes, ainsi que la parole puisse être celle qui répare un monde brisé, contribuant à la lumière, qui peut vaincre les ténèbres.

Si nos paroles sont porteuses de lumière, peut être les membres de nos communautés pourront voir, avec l’aide de cette lumière, que toute l’humanité, sans distinction de religion, de couleur de peau, d’appartenance nationale, ethnique ou autre, a été créée à l’image de Dieu. Avec l’aide de la lumière émanant de nos paroles et de nos actions, les membres de nos communautés discerneront à la face de l’autre, même à la face de celui que nous appelons « ennemi » la ressemblance du Père, Créateur du ciel et de la terre, qui attend de nous que nous découvrions que nous sommes frères et sœurs. »