Ziv: Paracha Nitzavim 2

Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant

Au moment où nous arrivons à la fin du Pentateuque, de la Torah et de la Loi, Moïse nous place, avec les enfants d’Israël, en face de l’éternité. La parasha commence par les mots : « Vous voici aujourd'hui debout devant le Seigneur votre Dieu : vos chefs de tribus, vos anciens, vos scribes, tous les hommes d'Israël, avec vos enfants et vos femmes et aussi l'étranger qui est dans ton camp, aussi bien celui qui coupe ton bois que celui qui puise ton eau, et tu vas passer dans l'alliance du Seigneur ton Dieu, jurée avec imprécation, alliance qu'il a conclue avec toi aujourd'hui » (Dt 29, 9-11). Cette alliance recouvre tout l’univers, et elle est éternelle : cet « aujourd’hui » est un jour éternel, puisque l’audience qui se tient dans les plaines de Moab en ce jour comprend « aussi bien avec celui qui se tient ici avec nous en présence du Seigneur notre Dieu que celui qui n'est pas ici avec nous aujourd'hui » (Dt 29, 14-15). Cette une alliance conclue avec tous les êtres humains qui précèdent et qui suivront ce jour, ceux qui se tiennent dans les plaines de Moab, et tous ceux qui ont reçu ou qui recevront un souffle de vie. Parmi ceux qui se tiennent debout pour entrer dans l’alliance –en ce jour, ou à un autre moment de l’histoire-, une importance particulière est accordée à l’étranger en résidence. Lui seul est décrit avec précision, il est « celui qui coupe ton bois et qui puise ton eau », représentant toutes les nations sous le soleil qui se tiennent dans le camp d’Israël et qui entrent dans l’alliance éternelle, et doivent donc renoncer à l’idolâtrie. Moïse nous avertit du danger des idoles, qui sont insidieuses, surtout pour ceux qui sont entrés dans cette alliance, ceux qui « après avoir entendu cette imprécation, se bénissent eux-mêmes en leur cœur en disant : "A marcher selon l'assurance de notre propre cœur, nous ne manqueront de rien » (Dt 29,18). A ce moment, Moïse révèle le subtil motif de l’idolâtrie du croyant qui s’écarte de l’alliance : il veut « que l'abondance d'eau fasse disparaître la soif » (29,19). Or, la vie du croyant et de tous ceux qui marchent avec Dieu dans l’alliance est une soif perpétuelle. Par exemple, David, dans le psaume 42, s’exclame « Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant ». La soif constante de Dieu peut rendre l’homme épuisé, affaibli de fatigue, et le pousser à chercher d’autres sources plus faciles à atteindre… Pour cette raison, au moment où la Loi est sur le point de s’achever, Moïse nous met en garde : il faut tenir bon dans la foi que nous avons reçu : « Car cette Loi que je te prescris aujourd'hui n'est pas au-delà de tes moyens ni hors de ton atteinte. Elle n'est pas dans les cieux, qu'il te faille dire : "Qui montera pour nous aux cieux nous la chercher, que nous l'entendions pour la mettre en pratique ?" Elle n'est pas au-delà des mers, qu'il te faille dire : "Qui ira pour nous au-delà des mers nous la chercher, que nous l'entendions pour la mettre en pratique ?" Car la parole est tout près de toi, elle est dans ta bouche et dans ton cœur pour que tu la mettes en pratique. » (Dt 30, 11-14). Au moment où s’achève la Loi, et où est annoncée l’alliance éternelle, les Juifs et les nations qui se tiennent ensemble dans le camp devant Dieu doivent s’approcher dans une proximité encore plus étroite avec Lui, cette proximité qui vient de la foi. Shabbat shalom.