Ziv: Paracha Pekoudei 2


Chaque semaine, Gad Barnea ou Soeur Agnès de la Croix (de la Communauté des Béatitudes) propose une réflexion sur la portion de la Torah lue dans les synagogues le jour du shabbat. Cette semaine, c’est la portion Pekoudei: Ex 38,21 – 40,3 et la Haftarah est 1 Rois 7, 51-8, 21.

ziv kitissa2

Il y avait dedans un feu…

Cette semaine, nous finissons la lecture du livre de l’Exode sur une vision somptueuse : Bethsalel est chargé de terminer la fabrication de la demeure, des vêtements magnifiques sont confectionnés pour le grand prêtre, et la Présence peut demeurer avec les enfants d’Israël, comme un feu pendant la nuit, et une nuée pendant le jour. Le sanctuaire fut l’œuvre de tout le peuple, qui a travaillé, mais aussi contribué ; tous ont apporté toutes sortes de matériau, de l’or, du cuivre, des peaux de chèvres, des teintures, … chacun selon ses moyens, de manière particulière et personnelle. Il n’y a qu’un seul élément de la contribution qui est le même pour chacun du peuple… celui qui servira à construire le socle, (38,27), le fondement du sanctuaire, qui est en argent. Il est dit en effet que pour cette partie de la demeure, chacun devait apporter un demi shekel, ni plus, ni moins : « Le riche n’apportera pas plus, et le pauvre n’apportera pas moins » (30,15).

Le socle, c’est l’appartenance, l’alliance scellée avec chacun, et pour cela, tous sont égaux. Chacun doit apporter un demi shekel… on aurait pu mesurer autrement qu’en indiquant la moitié de quelque chose d’entier. C’est que cette division indique que l’autre partie du shekel est donnée par Dieu lui-même, qui s’engage avec celui qui vient participer. Tous sont fondés également dans leur appartenance à l’alliance, même si le reste de la demeure évoque une diversité extraordinaire de talents, de sensibilités, de dons… multiplicité qui apparaît aussi dans le tissage et l’ornement du vêtement magnifique du grand prêtre confectionné avec toutes sortes de matériau. Le livre des Noms s’achève sur une bénédiction, celle de Moïse : « Moïse vit tout l’ouvrage : ils l’avaient fait comme l’Eternel l’avait ordonné. Et Moïse les bénit. » (39,43). On peut entendre ici un écho du récit de la création du ciel et de la terre : « Au septième jour, Dieu avait terminé tout l’ouvrage qu’il avait fait. Dieu bénit le septième jour et le sanctifia » (Gn 2,2s). La demeure du désert est une autre création, un microcosme, comme la création toute entière est un sanctuaire, lieu de la Présence. Le livre avait commencé dans la nuit de l’Egypte, alors que Pharaon avait perdu la mémoire des bienfaits de Joseph, et avait ordonné le massacre des premiers-nés des Hébreux. Il s’achève dans la bénédiction de Moïse et sur la vision de la gloire qui ne quitte plus le peuple, ni le jour ni la nuit. Shabbat shalom.

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