Canonisation de deux femmes de Terre Sainte


mariam alphonsine

La canonisation : Que fait l’Église quand elle proclame un nouveau saint ?

« Soyez saints, car je suis saint, moi l'Eternel, votre Dieu. » (Lévitique 9,12). Ce commandement, cœur de la Torah de Moïse, reconnaît que la vocation de chacun est d’être à l’image et à la semblance de Dieu, Créateur et père de tout homme. Dans la longue histoire de l’humanité qui s’étend de la création à la seconde venue du Christ, il y a des exemples qui brillent de sainteté et qui montrent à leurs frères et sœurs la voie du retour vers Dieu notre père.

Les chrétiens croient que cette sainteté, à l’image de la sainteté de Dieu, atteint son apogée en la personne de Jésus de Nazareth, le Messie et fils de Dieu. C’est le « Saint de Dieu » qui irradie de sainteté divine tous ceux qui croient en lui. Nous sommes tous appelés à suivre ses pas car Dieu notre créateur voit en Jésus son premier né et cherche à travers lui à nous regagner tous, pour que ses enfants qui vivent de saintes vies.

La procédure pour reconnaître un saint est vieux et remonte aux premières générations de chrétiens. Avec les siècles, l’Église a institué plusieurs étapes qui prennent souvent plusieurs années ; des experts examinent la vie et l’enseignement de chrétiens exemplaires, discernent lentement leurs vertus et reconnaissent qu’ils sont des modèles pour tous les chrétiens puisqu’ils cherchent à vivre dans la sainteté et la foi en suivant Jésus.

Quand la procédure officielle commence, le candidat est déclaré Serviteur de Dieu. Une fois sa vertu héroïque reconnue, il devient Vénérable. La béatification suit, souvent accordée de par la mort en martyr ou de par un miracle par l’intercession du Vénérable. L’étape finale est la canonisation, c’est-à-dire que le Bienheureux est proclamé saint et rejoint la liste des saints vénérés par l’Église. Elle intervient généralement après la reconnaissance d’un autre miracle.

Le 17 mai 2015, deux religieuses, Arabes Palestiniennes catholiques, nées au milieu du XIXe siècle, seront proclamées saintes à Rome. Mariam Bawardy et Marie-Alphonsine Ghattas ont été reconnues par l’Église comme modèles pour les chrétiens pour la sainteté de leur vie et pour leur vie de service.
Mariam Bawardy (1846-1878) est née en 1846 dans une famille catholique grecque dans le village d’Ibilin en Galilée. Après une enfance et une jeunesse très difficiles et beaucoup de souffrances, elle se tourna vers la congrégation des Sœurs de Saint Joseph de l’Apparition. Elle prit pourtant le voile dans le couvent carmélite de Pau, en France, en prenant le nom de Marie du Jésus crucifié. Elle contribua à la création d’instituts carmélites en Inde et à Bethléem. Elle est morte à 33 ans en 1878 dans le monastère de Bethléem avant de pouvoir installer un nouveau couvent à Nazareth. Si le procès de sa canonisation commença en 1927, ce n’est qu’en 1981 qu’elle fut proclamée Vénérable. Sœur Marie du Jésus Crucifié fut béatifiée par le Pape Jean-Paul II le 13 novembre 1983.

Marie Alphonsine Ghattas (1843-1927) est née à Jérusalem et a prononcé ses vœux à la congrégation de Saint Joseph de l’Apparition en 1862. Après avoir reçu des apparitions de la Vierge Marie, elle comprit qu’elle était choisie pour une mission particulière : elle fondrait une nouvelle congrégation de femmes arabes qui serviraient l’Église en Terre Sainte et seraient dévouées à la prière du rosaire. Jean Paul II a reconnu ses vertus héroïques en 1994 et en 1995 elle fut proclamée Vénérable. Le 22 novembre 2009, elle fut béatifiée à Nazareth.

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