Abraham Shmuelof
Né en 1913 dans le quartier de Boukhara, à Jérusalem, il est issu d’une famille juive nombreuse, arrivée d’Iran en 1900. Il fait une partie de ses études au Collège des Frères, dans la vieille ville de Jérusalem. Il écrira plus tard qu’il a passé ses années de jeunesse dans une recherche effrénée de plaisirs. En 1939, il entre dans l’armée britannique et est fait prisonnier par les Allemands en Grèce, avec les autres soldats britanniques. Il passe les quatre années suivantes en captivité, dans des camps militaires en Grèce, en Yougoslavie puis en Allemagne.
C’est dans ces camps qu’Abraham commence à lire la Bible et à s’interroger sur l’identité de Jésus de
Attiré par le rite byzantin qu’il a étudié en Allemagne, Abraham quitte l’abbaye de la Dormition pour se mettre au service du diocèse grec-catholique de Galilée. Il y est ordonné par Mgr Hakim à
Vers la fin des années 1970, le Père Abraham s’installe à la Maison St Isaïe et se joint à la communauté dominicaine qui y vit. C’est là qu’il connaît une certaine sérénité, au sein d’une communauté vouée à l’étude de la tradition juive, au dialogue avec le peuple juif et à la pastorale auprès des catholiques d’expression hébraïque. C’est au cours de ces années qu’il entreprend ce qui parviendra à la postérité : l’enregistrement d’une lecture continue de tous les textes de la Bible en hébreu, y compris du Nouveau Testament. La fluidité de son hébreu transparaît dans cet enregistrement, comme elle marquait sa célébration de la messe et ses écrits (parfois polémiques).
(La voix du Père Abraham lisant les textes du Tanakh peut être écoutée : Pour ecouter).
Lorsqu’il meurt, en 1994, le Père Abraham est inhumé dans l’enceinte du monastère de